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Outlast, avant d’être un tissu, c’est une entreprise allemande spécialiste de la régulation et de l’isolation thermique des textiles. Basée à Heidenheim, la société est réputée dans le monde entier notamment parce qu’elle a mis au point des tissus reconnus par la Nasa.
Parmi ces technologies marquées du sceau spatial, citons bien sûr l’éponyme “tissu Outlast”. Aujourd’hui accessible au grand public, le tissu Outlast était initialement conçu pour les astronautes exposés à des températures extrêmes. Il s’agit donc d’un tissu qui, en cas de chaleur ou de froid extrême, permet de maintenir le confort thermique de celui qui le porte. Un tel confort est bien sûr apprécié quand on fait une sortie dans le vide intersideral, mais il l’est tout autant sur terre dès lors que l’on est exposé à des changements de température.
Voyons en détail les secrets de cette technologie allemande qui fait aujourd’hui l’objet de près de 60 brevets en instance.
Nous l’avons évoqué, Outlast c’est un tissu, mais c’est avant tout une entreprise. Si aujourd’hui le tissu Outlast se réfère principalement à une technologie de thermorégulation, l’entreprise développe aussi des procédés d’isolation connus sous le nom d’Aerosulate. La société allemande reste en tous les cas spécialiste de la gestion de la température, et ce même si les technologies qu’elle développe s’appliquent à l’univers textile comme à l’électronique, l’automobile ou encore les systèmes de protection contre les incendies.
Un tissu Outlast, c’est un tissu qui fait l’objet d’un procédé d’imprégnation. Rien de nouveau de ce côté-là dans l’univers du textile. L’imprégnation rappelons-le c’est un traitement qu’on ajoute au tissu : une fois passé dans le bain au foulard, le tissu d’origine sera nécessairement plus lourd car on y aura ajouté une matière spécifique, un traitement durable capable de résister au lavage.
Le tissu Outlast, grâce à au procédé d’imprégnation, a un pouvoir d’inertie thermique, une sorte de mémoire des températures. Cette mémoire est obtenue grâce à l’adjonction de micro-capsules qui contiennent de la cire naturelle. Ces toutes petites capsules sont capables d’absorber et de stocker la chaleur du corps : quand on commence à avoir chaud et donc à transpirer, la production de sueur est alors limitée. La chaleur corporelle va naturellement se diriger vers les micro-capsules et faire fondre la cire : l’énergie que nous avons consommée est récupérée par les capsules pour être transformée car la cire va passer de l’état solide à l’état liquide.
Concrètement, lorsque vous vous mettez à avoir chaud et donc que vous vous apprêtez à produire de la sueur, les micro-capsules du tissu Outlast vont agir avant que l’humidité se crée sur votre t-shirt. Cela limite la sensation désagréable d’un tissu plus lourd, humide et qui met du temps à sécher.
L’avantage supplémentaire du tissu Outlast c’est que le phénomène inverse – c’est-à-dire la sensation de froid après la transpiration – est aussi géré par les micro-capsules. Si tout d’un coup votre activité physique se réduit et que votre température redescend, la cire naturelle va se mettre à restituer la chaleur qu’elle a préalablement stockée. Résultat des courses, que vous ayez chaud ou froid, vous gardez un bon équilibre thermique, sans sensation de chaleur excessive et sans frisson lorsque vous cessez de vous activer.
À l’origine, le tissu Outlast est spécialement développé par la Nasa. L’entreprise a cependant rendu sa technologie accessible à d’autres champs d’application et à d’autres acteurs industriels. Le procédé d’imprégnation a donc été adapté en fonction du support : chaussures de sécurité ou chaussettes, par exemple. Pour une chaussure de sécurité, ce que l’on appelle la couche Outlast est appliquée sur le matériau intérieur tandis que pour une chaussette, la technologie est directement incorporée dans le tissu du vêtement.
Outlast distingue ainsi 4 grandes procédures d’application de sa technologie :
Si Outlast donne accès à 4 procédés différents, la marque allemande a toujours souhaité rendre sa technologie fonctionnelle et simple. Le procédé d’application Outlast n’est donc pas soumis à une limitation de couleurs et il n’affecte pas les propriétés existantes du tissu.
La Nasa n’est jamais très loin lorsqu’il s’agit d’évoquer un tissu technologique.
Aussi, tout comme l’Armalith, l’Outlast est une technologie reconnue par la Nasa sous le nom de “Produits spatiaux certifiés”, une licence qui permet aux entreprises comme la nôtre d’associer leur nom à l’imaginaire propre à l’espace.
Lorsqu’un astronaute se déplace dans l’espace, il le fait à des températures extrêmes pour le corps humain. L’Outlast a donc vu le jour avec la volonté de la Nasa de produire un matériau en mesure de maintenir le confort thermique de ses hommes. Le développement de la technologie a démarré à la fin des années 1980 avant d’être employé pour les combinaisons spatiales au début des années 1990.
Si le tissu Outlast est aujourd’hui disponible en dehors du champ spatial, c’est parce qu’il s’agit d’une technologie facile à entretenir, au coût raisonnable et qui peut aisément être appliquée à une large gamme de textiles. Tout comme l’Armalith, l’Outlast avait donc tout pour avoir à la fois la tête dans les étoiles et les pieds sur terre…
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