La légèreté est un critère de développement omniprésent dans nos sociétés modernes. Dans l’histoire de la technologie, on a en effet toujours cherché à fabriquer des matériaux toujours plus légers à performance égale.
Cette recherche de légèreté a été primordiale pour de très nombreuses inventions que nous utilisons désormais couramment. Sans légèreté, nous n’aurions jamais été en mesure de faire décoller un avion ou de repousser les limites de vitesse en formule 1 par exemple. De même, nous ne serions jamais parvenus à faire décoller des fusées.
L’univers du textile est lui aussi marqué par la recherche de légèreté : on cherche à proposer des vêtements d’été, des habits techniques, mais aussi à fabriquer des textiles techniques dédiés, par exemple, à la fabrication de toiles de parachutes. Pour repousser les limites, les recherches se sont orientées vers un tissu léger, résistant capable de flotter dans l’eau.
Au départ, ce que l’on appelle un tissu léger c’est surtout un tissu naturel. L’avènement des tissus légers en polyester constitue un marqueur de cette histoire.
Le tissu léger, c’est un tissu fait pour l’été ou pour être casual. Cela peut être du lin ou de la batiste de coton par exemple. La batiste est l’un des tissus légers les plus utilisés dans l’histoire, elle peut être faite de coton ou de lin. Sa création remonte au Moyen-Âge : un tisserand du nom de Baptiste Cambray aurait mis au point un nouveau procédé de tissage qui permettait d’obtenir une toile beaucoup plus fine. Ce que l’on appelle la toile du Cambrésis remporte un franc succès à travers l’Europe, et ce jusqu’à la Première Guerre mondiale. Pendant des siècles, la batiste a donc été largement utilisée pour réaliser des nappes, du linge de corps ou encore des mouchoirs. La batiste a clairement suivi l’évolution des modes et des besoins : à la Renaissance notamment elle répond à la volonté de produire des vêtements moins lourds. La “toilette” vise ainsi à s’affiner grâce à des chemises fabriquées en lin et que l’on porte en guise de dessous.
Il faudra attendre une guerre pour que le tissu naturellement léger soit supplanté par des tissus produits de façon synthétique. C’est en effet à l’aube de la Seconde Guerre mondiale que le fameux nylon voit le jour, pour entraîner dans son sillage bien d’autres matières plastiques de type “poly”. Car, un tissu léger c’est alors bien souvent un tissu en polyester. Pour l’obtenir, il suffit de créer des filaments que l’on passe dans une extrudeuse, que l’on tire et que l’on craque afin d’imiter les fibres naturelles. Si on veut par exemple imiter la laine, on coupe une fibre de 8cm, s’il s’agit d’imiter le coton, on coupe une fibre de 3cm. Il suffit ensuite de travailler la matière comme une fibre naturelle, c’est-à-dire en parallélisant grossièrement les fibres et en les superposant pour créer un filet de fibre. On ajoute enfin une torsion afin d’obtenir un fil solide et léger, car contenant beaucoup d’air.
Vous l’avez compris, faire des tissus légers c’est possible : soit en allant les chercher du côté de la nature, soit en imitant la nature dans sa structure grâce à des matériaux synthétiques.
Mais, quid de la solidité ? De la résistance mécanique ? De la densité ? Le synthétique vaut-il la respirabilité du naturel ? La légèreté du polyester n’est-elle pas en contradiction avec l’intense chaleur qu’il peut provoquer une fois porté ? Eh oui, la légèreté, ça n’est pas si simple.
Si la légèreté est omniprésente dans la recherche, c’est parce que c’est un sujet véritablement complexe et plein de défis. Initialement, un tissu léger n’est pas résistant et durable même si bien sûr, il peut être amélioré et “armé”. La toile de parachute faite en Ripstop a notamment permis d’imaginer un tissu léger et résistant à la fois. Le Ripstop est tout simplement un tissu tissé, souvent en nylon, et qui intègre des fils de renforcement plus gros et donc plus résistants qui seront croisés en carreaux à intervalles réguliers.
La solidité est donc possible, et ce sans renier la légèreté. Mais alors qu’en est-il de la densité et de la capacité d’un tissu à ne pas couler dans l’eau ? Tous les polyesters ont une densité supérieure à 1 : avec une telle densité, on coule ! Quel est le problème direz-vous ? La pollution tout simplement et notamment celle, tragique, des océans.
Repousser les limites des matériaux en atteignant toujours plus de légèreté c’est aussi poser la question de la densité et du rapport à l’eau. À l’heure actuelle, les thermoplastiques – malgré leur aspect historiquement innovant – sont désormais connus pour envahir les fonds marins et pour tout polluer sur leur passage. Le défi d’aujourd’hui est donc là : dans la possibilité de créer des thermoplastiques issus d’une pétrochimie plus noble.
Le polyéthylène à Ultra Haut Poids Moléculaire est justement le polymère le plus léger. Il s’agit même de la fibre de renforcement la plus extrême avec une densité de 0,95kg/L qui lui permet de flotter. Si cette fibre de renforcement flotte, elle ne va donc pas au fond des océans, mais elle est également non poreuse aux microbes, biocompatible et non toxique. C’est un matériau ultra résistant à l’abrasion et aux UV, qui présente aussi une résistance mécanique unique au monde qui lui permet d’entrer dans la composition des gilets pare-balles, des blindages militaires ou encore des filins de rentrée en atmosphère des modules spatiaux.
L’UHMWPE est actuellement la fibre au rapport poids / performance au sommet de la pyramide, donc plus le % de UHMWPE est élevé dans la composition d’un tissu et plus ce tissu sera léger.
L’architecture textile brevetée de l’armalith a permis de faire sauter les barrières techniques avec un % de UHMWPE pouvant dépasser les 40%.
Plus que jamais, l’Armalith montre à quel point la légèreté est une notion omniprésente et complexe dans nos sociétés. L’humanité a toujours cherché à obtenir des performances à poids inférieur et c’est notamment en repoussant les limites des densités que nous avons pu accéder à l’aéronautique et faire décoller un avion. Sans aucun doute, de nombreuses technologies de demain auront comme point d’orgue la légèreté. En attendant, un vêtement confectionné en ARMALITH présente un rapport poids / performance au summum de la confection textile haute performance.
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