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Le Denim : son histoire et son évolution

Si aujourd’hui le Denim et le jean ne font plus qu’un dans nos esprits, l’histoire de la “serge de Nîmes” est plus ancienne que celle du jean tel que nous le connaissons aujourd’hui.

 

Là où le jean se fait connaître dans l’Amérique de la fin du 19° siecle, le tissu qui sera ensuite appelé Denim est déjà utilisé durant le Moyen Âge. Lorsque le jean et le Denim se rencontrent, ils créent une histoire internationale qui dépasse les frontières de l’Europe pour s’épanouir outre-Atlantique, aux Amériques. De là, le jean en denim court de succès en succès jusqu’à devenir une pièce incontournable des dressings du monde entier.

 

Aujourd’hui encore le jean et la serge de Nîmes continuent à évoluer et à rencontrer de nouvelles technologies. D’une invention vieille de plusieurs siècles, nous tirons encore aujourd’hui des prouesses technologiques qui n’ont pas terminé de faire parler d’elles.

 

Faisons un tour d’horizon du Denim, retraçons son histoire et apprenons à mieux comprendre comment un tel tissu a pu parvenir jusqu’à nous pour devenir si incontournable.

Denim

Le Denim : une histoire ancienne et un voyage à travers l’Océan Atlantique

Moyen-Âge :

  • Futaine : la futaine est une étoffe croisée et pelucheuse composée d’un fil de trame en coton et d’un fil de chaîne en lin ou en soie. Ce matériau, utilisé pour produire des jupons, doublures et camisoles, est porté principalement par les paysans. Cette étoffe est produite en Italie, notamment à Gênes, et est exportée massivement vers l’Angleterre. La futaine marque les prémices de ce qui deviendra le denim, puisque le coton commence à y jouer un rôle central.

XVIIe siècle

  • Naissance du denim : la toile de denim (ou serge de Nîmes) est produite à partir de ce siècle dans la ville de Nîmes, en France. Ce tissu innovant se distingue par sa technique de tissage, qui combine des fils de chaîne et de trame croisés (2/1 ou 3/1), conférant une grande résistance au tissu.
  • Joseph André : industriel cévenol, Joseph André contribue à la renommée de Nîmes en exportant la serge à travers l’Europe. La serge de Nîmes est utilisée pour fabriquer des vêtements résistants destinés aux classes laborieuses, notamment des futaines et casaquins (corsages féminins).
  • Caractéristiques du denim : l’innovation du denim repose sur son armure sergée, qui rend le tissu résistant tout en étant confortable sur la peau. L’endroit de la toile montre principalement les fils de chaîne, tandis que les fils de trame restent au contact de la peau. Cette invention marque une étape clé dans la création d’un tissu durable, adapté à des usages variés.

1685

  • Révocation de l’Édit de Nantes et l’exil de Joseph André : à la suite de la révocation de l’Édit de Nantes, Joseph André fait partie des nombreux protestants qui fuient la France. Il s’installe à Gênes, un port italien au rayonnement commercial important. Ce déplacement joue un rôle clé dans la diffusion du tissu cévenol, notamment vers les marins européens, qui adoptent la toile robuste pour leurs besoins professionnels.
  • Origine du “blue jean” : avec la diffusion du tissu et sa popularité auprès des marins, le terme “bleu de Gênes” apparaît pour désigner cette toile teintée d’indigo. Par déformation, le terme “blue jean” fait son apparition, devenant un symbole mondialement reconnu.

XIXe siècle

  • Le denim aux États-Unis : avec l’expansion du coton aux États-Unis, notamment en Amérique du Nord, le denim commence à être importé pour des usages variés tels que la fabrication de voiles de bateaux, de bâches, de chariots ou de toiles de tente.
  • Levi Strauss : en 1853, Levi Strauss, un immigrant allemand installé sur la côte ouest des États-Unis pendant la ruée vers l’or, lance son entreprise, Levi Strauss & Co. Il a l’idée de transformer le denim en pantalons solides pour les ouvriers, en particulier les chercheurs d’or. Le premier lot de tissu acheté par Strauss serait le fameux “lot 501”, qui donnera plus tard son nom au jean le plus emblématique de la marque.
  • Jacob Davis et le brevet du jean à rivets (1872) : Jacob Davis, un tailleur, propose à Levi Strauss d’associer le denim à une innovation technique : les rivets métalliques pour renforcer les coins des poches. Ensemble, ils déposent un brevet en 1872, donnant naissance au jean à rivets, connu pour sa durabilité et devenu incontournable parmi les ouvriers américains.
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Denim enfant 20ème siècle

1905

  • L’indigo et la teinture bleue : bien que la teinture à l’indigo naturel soit utilisée depuis des millénaires (on trouve des traces d’indigotier en Égypte 2 500 ans avant notre ère), en 1905, Bayer invente une formule pour une teinture synthétique stable et facile à produire en masse. Cette innovation permet au denim de devenir encore plus accessible et standardisé dans sa couleur bleu indigo, tout en augmentant la durabilité du colorant. La couleur bleue à l’origine du blue jean a cependant plusieurs sources possibles : il pourrait s’agir aussi de bleuet, symbole par excellence du bleu des rois en France, largement utilisé au Moyen-Âge notamment. Un symbole royal fort en particulier dans un pays qui a été le premier à faire sa révolution et qui a lui aussi fait du jean un parangon de liberté ! 

Années 1930

  • Popularisation à Hollywood : avec l’essor du cinéma hollywoodien, des acteurs comme John Wayne et Gary Cooper popularisent le jean dans les films western. Ce pantalon, jusqu’alors associé au travail manuel, devient un vêtement culte et légendaire. La crise des années 1930 renforce cette tendance, le jean devenant à la fois un symbole de simplicité et de résistance face aux difficultés économiques.
  • Les femmes et le jean : le jean devient unisexe grâce à des figures féminines hollywoodiennes comme Carole Lombard et Ginger Rogers, qui s’affichent en jean dans des publicités et des films, brisant les barrières de genre dans la mode.

1938 et l'industrie française du jean

  • La famille Tuffery à Florac : en France, la famille Tuffery, à Florac, se spécialise dans la fabrication de jeans, notamment du modèle 501, contribuant à faire du “Bleu de Gênes” une pièce incontournable en Europe. La petite entreprise familiale continue à innover, transmettant son savoir-faire à travers les générations. En 1938, elle se concentre sur le jean en particulier, devenant un acteur clé de l’industrie du denim en France.

Années 1950

  • Le jean comme symbole de rébellion : durant cette décennie, le jean est adopté par la jeunesse américaine comme symbole de rébellion et d’émancipation. Il est associé à la culture rock et à la contre-culture, incarnant la révolte contre les normes sociales. Des icônes comme James Dean et Marlon Brando l’arborent fièrement, renforçant son statut de vêtement emblématique de liberté.
  • Contre-culture et haute couture : le jean commence également à attirer l’attention des créateurs de mode, qui l’intègrent dans leurs collections. Il devient alors une pièce polyvalente, allant du vêtement de travail à un élément chic de la garde-robe, tout en gardant son authenticité.

XXe siècle et au-delà

  • Mondialisation du jean : le jean devient un phénomène mondial, porté par toutes les classes sociales et traversant les modes sans jamais perdre sa popularité. De nouvelles coupes, styles et innovations apparaissent, comme le délavage ou les jeans déchirés, faisant du jean un vêtement toujours en évolution, sans jamais perdre son essence.
  • Levi’s et l’héritage du 501 : même si le brevet de Levi Strauss et Jacob Davis est tombé dans le domaine public, la marque Levi’s reste un acteur incontournable dans l’industrie du jean. Le modèle 501 est un classique qui continue à séduire des générations entières à travers le monde.
A closeup picture of a pile of various jeans

L'Armalith et le Denim : tradition et modernité entremêlées

Quand on s’empare du jean et de la toile de Denim, c’est un passé bien chargé que l’on porte sur les épaules. Avec l’invention de l’Armalith, nous avons pu montrer qu’il est possible de respecter une toile centenaire tout en logeant une technologie de pointe en son cœur.

 

L’Armalith est le mélange parfait entre tradition et modernité, elle respecte parfaitement l’histoire en conservant toutes les qualités du Denim d’origine.

 

Le design et le confort de la toile de Denim sont en effet en tout point restitués : on retrouve le coton blanc, mais aussi la méthode du bain d’indigo et du tissage qui permet d’obtenir un tissu ultra solide, comme on le faisait à l’époque des manufactures de Nîmes. L’Armalith a beau être ultra technologique et protectrice, elle est tissée et travaillée de la même façon qu’un jean de Cow-Boy !

 

Contrairement à de nombreuses technologies, l’aspect novateur ne transpire pas à travers le design de l’Armalith : à l’opposé du Goretex par exemple, c’est le confort et le design du Blue jean que l’on voit d’abord lorsque l’on regarde l’Armalith. La technologie anti-abrasion se cache derrière un savoir-faire centenaire dont nous avons souhaité à tout prix conserver la symbolique.

 

Tout comme Burberry a pu le faire avec la gabardine, nous avons ainsi relevé le défi d’associer la recherche de performance à des considérations esthétiques que nous ne voulions en aucun cas renier. Le jean en Armalith se place ainsi en bonne place auprès d’innovations telles que le rivetage des poches…

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